ARTHROSE DU GENOU ET PROTHÈSES Prothèse Unicompartimentale du Genou La Prothèse Unicompartimentale du genou est une intervention programmée de CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE visant à faire disparaitre le handicap et les douleurs liées à une arhrose, limitée du genou en IRM, c'est-à-dire l’usure d’un seul compartiment du genou.

Une intervention dont la finalité est le retour au meilleur état fonctionnel.

Si les résultats régulièrement obtenus sont bons , il s’agit d’une prise en charge médicale et chirurgicale importante. La décision est prise par le patient en connaissance des bénéfices qu’il peut en tirer : disparition des douleurs, de la boiterie, meilleure mobilité, mais aussi des risques. D’un point de vue technique chirurgicale, la prothèse est une procédure visant à restituer une articulation non douloureuse, stable, mobile avec un axe proche de l’anatomie . La morphologie d’origine du genou est conservée et la portion usée uniquement remplacée. La procédure est donc personnalisée. La prothèse peut concerner l’espace interne le plus souvent, mais parfois l’espace externe et celui entre la rotule et le fémur.

A cette fin, le bilan pré-opératoire d’imagerie permet au chirurgien , par le biais de l’informatique, de planifier un axe du membre proche de la normale. Un bilan des axes et des ligaments du genou est prévu dans le service de radiologie ( EOS avec calcul des axes à restituer, bilan des laxités et toujours après IRM). La partie usée à remplacer doit être limitée, avec en IRM le reste du genou préservé que ce soit au niveau des cartilages ou que ce soit au niveau des ligaments et des ménisques.

L’intervention est effectuée le jour de votre admission sous anesthésie générale ou sous rachis anesthésie. Le geste chirurgical, lui-même, impose une présence du patient dans le bloc opératoire, en salle d’intervention, puis en salle de réveil pendant 3 ou 4 heures.

La chirurgie est dite MINI-INVASIVE en préservant les muscles de la cuisse , c’est à dire sans section préjudiciable des muscles et des tendons. La récupération de la fonction est ainsi plus rapide. En fonction des motivations, les patients peuvent ainsi entrer dans le protocole de Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC), voir bénéficier d’une chirurgie ambulatoire

Le lever au fauteuil et la marche sont prévus le jour même de l’intervention. La rééducation est commencée rapidement. Le système de drainage de la plaie opératoire s’il est posé est conservée jusqu’à la sortie. Le patient remarche immédiatement avec les cannes anglaises. Celles-ci seront à conserver impérativement des deux côtés pendant 4 ou 5 jours. Le temps d’hospitalisation est variable mais oscille entre 12h00 et 36h00.   Le patient de retour à son domicile (vivement souhaitable) ou au centre de convalescence retrouvera progressivement son autonomie complète dans un délai variable de quelques jours à quelques semaines et selon ses possibilités de récupération propres.

La prudence et notre vigilance doivent s’attacher dans toute la démarche de soins à prévenir voire, dans certains cas, à traiter des incidents peu fréquents pouvant survenir au cours ou au décours de l’hospitalisation (hématome, problème inflammatoire, etc). L’inflammation postopératoire assez fréquente peut nécessiter un traitement spécifique anti-inflammatoire pour limiter la fibrose et les adhérences (accolements des tissus ) .

La consultation chez votre dentiste avec le panoramique dentaire prescrit en consultation est de première importance. Nous devons prévenir tout risque infectieux possible bien que peu fréquent.

La première des complications , la plus fréquente , est celle des hématomes chez les patients déjà sous anticoagulants. La nécessité de mettre des doses d’anticoagulants beaucoup plus importantes que pour les autres patients est la raison du surdosage.

La prévention des phlébites est assurée par un traitement anticoagulant adéquat à poursuivre 3 semaines.

La rééducation est systématique après l’opération (1 à 2 séances par jour dans le service d’orthopédie). Elle repose sur un travail personnel avant tout ++ : l’autorééducation.

La rééducation est compatible avec un retour à domicile et même souhaitable. Le kinésithérapeute est votre coach et votre conseillé

La rééducation en centre est possible pour les personnes seules ou vivant dans un contexte d’isolement loin d’un cabinet de rééducation. L’objectif recherché est la meilleure flexion possible pour un résultat optimal . La moyenne des flexions obtenues et à rechercher est de 127°. Le genou peut rester gonflé pendant plusieurs mois. Le délai est variable en fonction de l’état circulatoire. Les anti-inflammatoires peuvent s’avérer nécessaire. Les séances de rééducation sont prescrites par le chirurgien.

La prise en charge médico-chirurgicale et la prévention des risques sont du ressort d’un travail en équipe dont le but est un retour à la vie quotidienne dans les meilleures conditions dans un délai raisonnable.

L’essentiel à retenir

  • La prothèse de genou ne concerne que les patients douloureux et handicapés avec une atteinte de la qualité de vie.
  • Le taux de survie des prothèses de genou pour la Société Française d’Orthopédie est de 92 % à dix ans et de 90% à 15 ans chez les patients de plus de 55 ans lors de la pause.
  • Le genou totalement oublié est la règle pour 65 % des patients après une prothèse de genou. Il faut compter parfois 6 à 8 mois pour le résultat définitif.
  • Seulement 75 % des patients sont totalement indolores et sans aucune gêne.
  • La chirurgie bilatérale est parfois possible. Elle est convenue entre le chirurgien et le patient connaissant les risques majorés.
  • La fracture sur prothèse est une des premières sources de complications.
  • Le taux des complications infectieuses en FRANCE est d’environ 1 %.
  • Malgré les anticoagulants à doses adaptées, les caillots sanguins ou les saignements sont possibles. Les patients les plus exposés sont ceux sous PREVISCAN, ceux sous anticoagulants oraux et les patients prenant des antiagrégants.
  • Les patients avec un indice de masse corporelle élevé ne relévent pas d’une prothèse unicompartimentale.
  • La connaissance d’une allergie à des métaux comme le nickel doit nous être précisée.

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